MOSCOU – Comment rendre la vodka plus accessible en Russie en temps de crise et lutter contre la consommation de vodka frelatée ? En réduisant les taxes, suggère celui que l’on surnomme le « ministre de la vodka ».
Le directeur de la nouvelle agence nationale de la régulation du commerce de l’alcool, Rosalkogol, Igor Chouïan, qui est aussi l’ancien dirigeant de l’entreprise d’Etat qui contrôle les distilleries, souhaiterait une réduction des taxes sur le litre de vodka pure à 100 roubles (2,35 euros) contre 190,8 roubles (4,49 euros) actuellement, rapporte le quotidien Izvestia.
Rosalkogol entendrait par ce biais lutter contre le sérieux problème de l’alcool de contrebande, qui concerne une bouteille sur trois vendue en Russie, poursuit Izvestia.
Outre les conséquences économiques pour les fabricants, la vente d’alcool de contrebande a aussi des conséquences sur la santé publique. Elle est à l’origine chaque année de dizaines de décès dus à la consommation d’alcool frelaté en Russie.
En raison de la crise économique, les Russes auraient réduit leurs achats de vodka dans le commerce pour en produire eux-mêmes selon le procédé du « samogon » (juxtaposition des mots « soi-même » et « distiller »), destiné à faire sa propre eau-de-vie.
A en croire Izvestia, M. Chouïan pourrait également imposer un prix plancher de 95 à 100 roubles pour de la vodka, afin de dissuader les Russes d’acheter illégalement une variété de cet alcool bon marché et dangereux.
Source : AFP