Brian Driscoll, agent du FBI depuis 2007, s’est retrouvé propulsé à la tête de l’agence par une erreur administrative de l’administration Trump. Nommé par mégarde directeur du FBI le 20 janvier dernier, Driscoll, surnommé « Drizz » par ses proches, n’était initialement pas destiné à ce poste. En réalité, c’est Robert Kissane qui devait occuper ce rôle par intérim, mais une confusion dans les nominations a inversé leurs rôles.
Cette erreur pourrait sembler anodine, mais elle prend une tournure particulière dans le contexte actuel. Donald Trump, fraîchement réélu, mène une offensive contre le FBI, exigeant des informations personnelles sur les agents ayant enquêté sur lui, notamment concernant l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021 et la rétention de documents classifiés à Mar-a-Lago. Driscoll, dont le nom figure parmi les 6 000 agents visés, refuse de céder aux pressions, devenant ainsi un symbole de résistance au sein de l’agence, explique The New York Times.
Son refus de livrer les noms des agents impliqués dans les enquêtes sur Trump a suscité une vague de soutien parmi ses collègues. James Dennehy, directeur adjoint du bureau new-yorkais, a salué son intégrité, le qualifiant de « guerrier » pour l’organisation. Chris O’Leary, ancien agent antiterroriste, a également loué son leadership, affirmant que le FBI a besoin de dirigeants de principe comme Driscoll.
Malgré les menaces de purge au sein du FBI, Driscoll poursuit sa mission avec détermination. Il continue de représenter l’agence dans des vidéos officielles, mettant en avant ses récents accomplissements. Bien que conscient de la précarité de sa position, il reste inébranlable, prêt à défendre l’intégrité du FBI face aux tentatives de l’administration Trump de le mettre à sa botte.