La NASA est actuellement confrontée à une situation inattendue, voire cocasse. Après avoir voyagé 200 millions de kilomètres dans l’espace et accompli une mission sensationnelle, la sonde Osiris-Rex se retrouve bloquée par… deux vis. Le problème ? L’agence spatiale américaine ne dispose pas du bon tournevis pour ouvrir le conteneur contenant de précieux échantillons de l’astéroïde Bénou, explique l’agence spatiale dans un billet de blog.
Lancée en 2016, Osiris-Rex a brièvement touché la surface de Bénou en octobre 2020, récupérant des échantillons comme prévu par sa mission. L’outil est ensuite revenu sur Terre fin septembre 2023, portant avec lui des promesses d’analyses révolutionnaires. Les premières études ont déjà dévoilé des résultats impressionnants : sur les 70,3g de poussière spatiale collectée, dépassant l’objectif initial de 60g, des traces d’eau et de carbone ont été détectées, éléments cruciaux pour la vie.
Cependant, malgré ce succès, l’ouverture complète du conteneur, nommé TAGSAM, s’est révélée problématique. L’équipe de la NASA a découvert que deux des trente-cinq vis du TAGSAM ne pouvaient pas être retirées avec les outils disponibles dans la « boîte à gants » d’Osiris-Rex, un espace hermétique conçu pour préserver l’intégrité des échantillons. Dans cet environnement spécifique, seuls certains outils approuvés peuvent être utilisés. À ce jour, aucun n’a pu défaire ces deux vis récalcitrantes.
Néanmoins, l’ingéniosité de l’équipe a permis de contourner ce problème : une partie des échantillons a été récupérée à l’aide d’une pince glissée à l’intérieur de la section déjà dévissée du conteneur. Une solution certes artisanale, mais efficace.
L’équipe de la NASA continue de travailler d’arrache-pied pour développer et mettre en œuvre de nouvelles méthodes permettant d’accéder au reste du matériel. Tout en assurant la sécurité et la pureté des échantillons, ils sont déterminés à exploiter pleinement ce trésor spatial. Chaque action est menée avec la plus grande précaution, garantissant que les échantillons restent à l’abri de l’atmosphère terrestre.
Cette mésaventure, bien que frustrante, rappelle que même dans le cadre d’opérations spatiales de pointe, des obstacles inattendus peuvent surgir. La quête de connaissances se poursuit, avec ou sans le bon tournevis.