MORRISTOWN – Après s’être blessé avec l’un de ses revolvers, la justice lui avait confisqué ses armes. Un juge vient de l’autoriser à les récupérer… et à les utiliser.
Steven Hopler est “satisfait”. Après des années de procédure, la justice américaine l’autorise à récupérer et réutiliser plusieurs de ses revolvers et pistolets, confisqués en 2008. Il est vrai que dans le New Jersey, là où il vit, le port d’arme est tout à fait autorisé, comme l’indique le Deuxième amendement de la constitution.
Problème : Steven Hopler est non-voyant, et si ses armes lui avaient été retirées, c’est parce qu’il s’était accidentellement tiré une balle dans la jambe.
“Ce n’est pas parce qu’un homme est aveugle qu’il ne peut pas posséder d’armes comme la constitution l’y autorise”, a expliqué un juge de Morristown, dans le New Jersey, pour justifier son choix.
Steven Hopler, 49 ans, n’a pas toujours été aveugle : victime du diabète, il perd la vue dans les années 90. Mais ne s’arrête pas pour autant de manipuler les armes à feu qu’il côtoie depuis sa plus tendre enfance. Même sans ses yeux, aidé par un assistant, il continue de s’exercer sur un stand de tir proche de chez lui. “Et il est bon !”, disent ceux qui l’ont vu à l’œuvre.
“C’est un véritable danger”, avait alors avancé le procureur de Morristown. En vain. Il ne fera pas appel.
L’avocat de Hopler a aussi réussi à réfuter les accusation d’alcoolisme dont son client était accusé. “Nous avons prouvé qu’il ne buvait jamais plus de deux bières par jour. La vérité, c’est qu’un aveugle possédant une arme, ça dérange… Alors qu’il en a parfaitement le droit”, a clamé Me Greg Trautmann.
Crâne rasé, joufflu, lunettes chromées… Steven Hopler est un cliché vivant du “red neck”, cet Américain moyen que l’on croise surtout dans le mid-west. Lui se définit surtout comme un collectionneur passionné d’armes à feu. Et cette décision de justice, pour lui, c’est “retrouver un peu de sa liberté”.
Source : 20 Minutes