NANCY – La vente de sex-toys au marché de Noël de Nancy a provoqué de nombreuses réactions indignées, dont celle de la députée UMP locale Valérie Rosso-Debord, conduisant le commerçant visé à fermer son stand, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs de la manifestation.
« Nous n’y avions pas vu de mal, parce qu’il fallait avoir beaucoup d’imagination pour y trouver quelque chose de suggestif, mais devant la pression et les nombreux appels reçus, j’ai demandé à ce commerçant de partir », a expliqué à l’AFP Jean-Pierre Lehmann, président des Vitrines de Nancy, qui organise le marché de Noël chaque année.
Les objets litigieux, principalement des carottes ou des courgettes en céramique, étaient placés depuis deux jours sur un stand en bois du centre-ville.
« Il n’y a rien de vulgaire, les enfants ne peuvent pas être choqués », se défend l’artisan, Sébastien François, qui se plaint du préjudice économique lié à son départ précipité, bien que les organisateurs l’aient remboursé.
« Lorsque j’avais envoyé les photos pour m’inscrire, il n’y avait pas eu de problèmes. C’est depuis que des gens se sont plaints que les choses ont basculé », a-t-il par ailleurs déploré.
La mairie de Nancy a confirmé à l’AFP avoir reçu des appels téléphoniques qui désapprouvaient l’initiative, mais rappelle qu’elle ne participe pas à l’organisation du marché de Noël, géré par l’association des Vitrines de Nancy.
La députée UMP Valérie Rosso-Debord, par ailleurs adjointe au maire de Nancy, a toutefois estimé vendredi dans un communiqué que « les objets à caractère érotique ne sont pas à leur place dans un marché de Noël ».
« Un marché de Noël est avant tout un lieu de promenades familiales et de festivités pour les enfants. Sans faire de moralisme, je regrette que cette dimension soit ici oubliée », a-t-elle poursuivi.
M. Lehmann, qui se dit « désolé pour le commerçant », avance une décision destinée à « apaiser les choses ». « Je ne veux pas me mettre à dos l’ensemble de la population, même si quelque part, on tombe des nues », a-t-il expliqué.
Source : AFP