PARIS – Un mystérieux cachot a récemment été découvert dans les murs de l’Assemblée nationale. Fermée par des barreaux et une porte en bois, la cellule, d’environ 2 mètres sur 1,50 mètre, comportant un banc de pierre, était emmurée depuis de longues années. Elle a été mise au jour à l’occasion de travaux effectués dans l’étroit escalier menant, à proximité de l’hémicycle, d’une salle de presse, la salle Fragonard, à une autre, la salle Passeron.
Jusqu’à présent, la seule cellule connue, baptisée « cellule de dégrisement », était destinée aux députés. Mais ce « petit local », de deux pièces meublées, relativement confortable, n’avait plus servi depuis que Gambetta, alors président de la Chambre des députés (1879 à 1881), y avait fait enfermer le comte Armand Léon de Baudry d’Asson, député royaliste de la Vendée (1876 à 1914).
Connu pour ses interruptions vives dans l’hémicycle, cet élu siégeant alors à l’extrême droite fut emmené de force par une vingtaine de soldats dans le « petit local », un jour de novembre 1880. Mais la sanction avait finalement profité au comte, se transformant en énorme coup médiatique. Depuis lors, le local a été transformé en deux bureaux, affectés aujourd’hui à deux députés UMP.
La dernière découverte insolite dans les locaux de l’Assemblée nationale avait créé beaucoup d’émotion chez les députés. En 2005, des ossements sont mis au jour sous les locaux occupés par le groupe communiste. Il s’agissait en fait d’ossements de cheval.
Source : Lemonde.fr