NIVELLES – Le tribunal de police de la ville aurait acquitté une automobiliste de 45 ans pourtant contrôlée à 4,22 g d’alcool par litre de sang. A 0,3 g du seuil que la littérature médicale définit comme « provoquant habituellement la mort par arrêt cardiaque ou respiratoire. » Selon le juge, les policiers n’avaient pas le droit d’imposer le prélèvement sanguin à l’automobiliste.
Le quotidien La dernière heure précise les faits. La scène a lieu en juin 2009. Une automobiliste de 45 ans est immobilisée sur la bande d’urgence. L’automobiliste déclare n’avoir pas bu d’alcool mais bien consommé une dizaine de pralines Mon Chéri. Les policiers lui proposent de souffler dans l’éthylomètre, ce qu’elle ne réussit pas à faire malgré plusieurs essais. Elle est alors été conduite chez un médecin pour un prélèvement sanguin. L’analyse est pratiquée par un labo agréé et selon la procédure habituelle, avec un double prélèvement pour confirmer le résultat de 4,22.
Sur le P-V, les policiers avaient noté aussi que l’haleine “« sentait l’alcool » , que la « démarche (de l’automobiliste) n’était pas assurée » et « l’élocution pas normale » , et que « ça sentait l’alcool en ouvrant les portières ».
Ils notent aussi que « l’automobiliste n’est pas agressive, n’a pas vomi, n’a pas les vêtements en désordre et manifeste une orientation bonne dans l’espace et le temps ». La conductrice risquait 11 000 euros d’amende : acquittée, elle échappe aussi à 211,88 € de frais de dossier, d’huissier et d’analyses sanguines (98,48 €).
Source : Ouest-France.fr